1. |
Chalet rouge
02:50
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Embarque ton barda dans l’auto
On sacre notre camp tantôt
On laisse la ville en fin d’semaine
On part se faire chauffer la couenne
Tout est déjà prêt
J’ai appelé ta mère
Le chalet est ouvert
En haut du cap, la vue sur l’Île
On a c’qui faut pour s’la couler tranquille
On tire la plogue au chalet rouge
On fait relâche, pus rien qui bouge
Tous nus au soleil
Un verre de vin vermeil
On f’ra une bouffe su’l’ barbecue
Éteins ton ostie d’cellulaire
De toute façon, la batterie est à terre
À t’voir la face, c’est évident
T’as grand besoin de changer l’mal de place
La tête te vire comme un hamster dans une roue
Tu t’en rappelleras pu parce qu’à soir on prend un coup
On tire la plogue au chalet rouge
On fait relâche, pus rien qui bouge
Tous nus au soleil
Un verre de vin vermeil
On f’ra une bouffe su’l’ barbecue
On tire la plogue au chalet rouge
On fait relâche, pus rien qui bouge
Tous nus au soleil
Un verre de vin vermeil
On f’ra l’amour su’l’ barbecue
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2. |
Thomas
03:24
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Thomas était parti depuis longtemps
Acheter une douzaine d’oeufs au dépanneur
Les chiens, la police, même les scooba-divers
Personne savait où c’qui avait sacré l’camp
Maman était un saule inconsolable
Son p’tit dernier manquait autour d’la table
Les cierges à St-Antoine n’ont rien changé
Le p’tit Thomas s’était évaporé
Les soirs de pleine lune en hiver
Elle allait patiner sur la rivière
Tout était calme dehors, il faisait bon
Quand sous la glace elle eut une vision
Thomas lui souriait de toutes ses dents
Sous les patins des petits yeux d’enfant
Son coeur de mère complètement réjoui
Elle resta à lui sourire toute la nuit
Papa était complètement débiné
Trouvait qu’la bonne femme avait ben changé
Chaque soirs à s’en allait a’ec ses patins
Pis à r’venait aux p’tites heures de lendemain
Tôt un matin il a suivi sa belle
L’imprudente, sur la rivière en dégel
Son cri pour la retenir ne put la sauver
Maman et Thomas s’étaient retrouvés
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3. |
Dernière ride
02:29
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Monsieur Marcel était un aîné
Un vieux d’la vieille
Y s’ennuyait de sa Lucille
Depuis qu’elle l’avait quitté
Pour rejoindre le créateur au ciel
Tout ça lui avait fatigué le coeur
Y roulait sur son pacemaker
C’est pas parce que la mort t’attend
Qu’t’arrête de rêver pour autant
Dans sa tête y’avait encore 20 ans
Y’a une coup’ de semaines
En faisant son tour de bloc
Y l’a spotté dans l’voisinage
La plus belle Harley Davidson
Comme y’en a rêvé à l’époque
Idéale pour les longs voyages
Depuis il a fait sa valise
Repassé ses plus belles chemises
C’est pas parce que la mort t’attend
Qu’t’arrête de rêver pour autant
Dans sa tête y’savait encore 20 ans
La veille du départ
Y’a sorti sa bouteille de gin
Bien habillé, fraîchement rasé
« Je vas partir avant l’aurore
Quand le rose se mêle au décor
Un bouquet d’fleurs pour ma bien-aimée. »
Doucement il a fermé les yeux
D’un coup y s’est pu senti vieux
Sans s’en douter la mort l’a pris
Pour la plus belle ride de sa vie
Au bout d’la route, Lucille lui sourit
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4. |
Valse western
03:08
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Laisse ton coeur me parler
Et tes angoisses s’envoler
Là-haut dans ta tour d’ivoire
Tu te fais trop d’idées noires
Même dans les bras de Morphée
Ton sommeil est tourmenté
Quand arrive le petit jour
Laisse-moi te faire l’amour
"Mon amour ?
-Hmm ?
- Je sais que tu es fatigué. Ne t'inquiètes pas, partons ensemble, nous retrouver..."
T’as le moral plus qu’à terre
Tu sens presque la poussière
Comme une garnotte dans une botte
Laisse pas ça là faut que ça sorte
Laisse ton coeur me parler
Et tes angoisses s’envoler
Là-haut dans ta tour d’ivoire
Tu te fais trop d’idées noires
On va partir en voyage
Au Mexique sur une plage
Palmiers et soleil couchant
Allongés à perdre le temps
Palmiers et soleil couchant
Adios, la mer nous attend
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5. |
Junkie
03:21
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J’reste là à me r’garder
J’vois rien, je file tout croche
Malgré les jours ensoleillés
J’reste en d’dans, me sens moche
J’pourrai pas scraper ton bonheur
T’es loin, t’es parti travailler
Je suis affligée d’une profonde douleur
Qui m’empêche de fonctionner
Prends-moi dans tes bras
J’ai l’coeur qui saigne serre-moi fort
Stoppe le courant
En manque de toi
C’est d’la folie
T’as fait de moi une junkie
Pu l’goût de rien, j’me r’connais pas
J’ai les bleus comme ça se peut pas
L’espoir vacille sous les grands vents
J’me ronge en silence et j’t’attends
Si tu pouvais revenir
Pour apaiser mes tourments
Je redeviendrais tout sourire
T’es mon soleil levant
Prends-moi dans tes bras
J’ai l’coeur qui saigne serre-moi fort
Stoppe le courant
En manque de toi
C’est d’la folie
Qu’est-ce t’as fait de moi
Prends-moi dans tes bras
C’est d’la folie
T’as fait de moi une junkie
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6. |
Ti-Dan
03:01
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Ti-Dan était un homme
Bourré de talent
Bûchait l’bois sans vergogne
Autant comme autant
Maniait les machines
De ses mains épaisses
Fini l’temps des égoïnes
Des bines pis d’la graisse
Faut que famille se fasse
Faut qu’arbres se bûchassent
Ti-Dan se crevait l’corps
Du matin jusqu’au soir
Stockait son or
Et gardait espoir
Toujours pogné dans l’fond du bois
L’bonhomme p’vait pas savoir
Qu’au loin sa Rosanna
Braillait ben du noir
A trouvait l’temps long
Même avec les enfants
Pu d’visite à maison
Depuis l’déménagement
Faut que famille se fasse
Faut qu’arbres se bûchassent
Ti-Dan se crevait l’corps
Jusqu’au soir
Stockait son or
Et gardait espoir
Déjà deux mois qui était parti
Un autre contrat d’clanché
La journée ‘tait finie
Faisait faim pour souper
En prenant l’ch’min du retour
Y’eut un pressentiment
Comme un appel au secours
Qui résonnait en d’dans
Arrivé à maison
Pendue au plafond
Ti-Dan a une crise de panique
Une décharge électrique
Ça servait à rien d’piler son cash
Dans une boîte de corn starch
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7. |
Dairy Queen
02:49
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La belle Thérèse
Faisait sa fraîche
En vendant des cornets
Banana split, laits frappés et barbotines
Spécial du mois de juillet
À trempait ta molle
Dans l’chocolat
Y’a rien qu’a faisait pas
Pour quelques piasses de plus
À s’gênait pas pour les extras
Les désirs quels qu’ils fussent
Se réalisaient sous ses doigts
Tous les gars du quartier
Voyaient Thérèse dans leurs sundaes
Jamais le bar laitier
N’avait si ben roulé
Ça faisait la file juste pour voir
La sirène derrière le comptoir
Pleins d’numéros sur ses napkins
Thérèse c’était la Dairy Queen
Des p’tites pinottes,
Un coulis d’fraise
Tout l’monde aimait Thérèse
Surtout quand à s’penchait dans crème glacée
Malgré l’climatiseur
A provoquait des grandes chaleurs
Des sueurs froides pis des rages de sucré
Pour quelques piasses de plus
À s’gênait pas pour les extras
Les désirs quels qu’ils fussent
Se réalisaient sous ses doigts
Tous les gars du quartier
Voyaient Thérèse dans leurs sundaes
Jamais le bar laitier
N’avait si ben roulé
Ça faisait la file juste pour voir
La sirène derrière le comptoir
Pleins d’numéros sur ses napkins
Thérèse c’était la Dairy Queen
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8. |
Relève-toi
03:34
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Le coeur vient lourd
À force de roches dans le parcours
Tu peines un peu à tous les jours
Accablés par les tourments
Tu perds lentement
La légèreté du moment présent
Relève-toi
Vois au loin l’horizon
Caché par les démons
Ne te berce pas
Avec des illusions
Tu perdrais la raison
Ressens le rythme
Des battements de ton coeur
Le corps nous crie de l’intérieur
Quand la vie au dehors
Fait toujours plus de bruit
Reste une petite voix qui te dit
Relève-toi
Vois au loin l’horizon
Caché par les démons
Ne te berce pas
Avec des illusions
Tu perdrais la raison
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9. |
Le bonheur
06:00
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Toujours en train d’avoir peur du bonheur
Je cherche le pot dès qu’on m’offre quelques fleurs
La bonne étoile est toujours trop loin de moi
J’ai peine à croire au bonheur entre ses bras
Il s’insinue pourtant dans tous mes pores
Dans quel recoin se cache l’envers du décor
Je le laisse me prendre
Je tente de garder mon sang- froid
À la moindre incartade je crains
De baisser les bras
Je tourne et tourne la chose de tous les côtés
L’examine sous toutes ses coutures, je cherche le vice caché
Je n’sais pourquoi il me glisse entre les doigts
Comme si quelque part, je ne le méritais pas
Il s’insinue pourtant dans tous mes pores
Dans quel recoin se cache l’envers du décor
Je le laisse me prendre
Je tente de garder mon sang- froid
À la moindre incartade je crains
De baisser les bras
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